Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

L’islamophobie n’existe pas…

, par  vanneste , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

islamophobieLa famille des phobies s’accroît sans cesse sans que ceux qui utilisent les mots qu’elle engendre semblent avoir conscience de la stupidité et du danger qu’ils contiennent. Les « phobies » sont avant tout des armes contre la liberté de penser et de critiquer que les journalistes ou les politiciens qui participent au premier rang à la vie démocratique devraient avoir honte d’employer s’ils étaient encore capables de réfléchir un tantinet.

D’abord, le mot possède un sens rigoureux qui appartient au vocabulaire de la psychiatrie. La phobie est une peur paralysante, pathologique, démesurée par rapport à ce qui la provoque. Elle est irrationnelle si ce n’est aux yeux du psychiatre qui montrera son lien avec un traumatisme subi par son patient. Ainsi, un claustrophobe sera paniqué dans un ascenseur bloqué. Un agoraphobe sera pris d’un véritable vertige au milieu d’un espace vide. Le fait d’être intellectuellement hostile à des idées, à des comportements n’a strictement rien à voir avec une phobie. Ce n’est pas une peur irrationnelle mais une démarche argumentée. L’emploi du mot phobie pour désigner cette attitude est une escroquerie intellectuelle qui consiste à faire passer une opinion pour une maladie, procédé habituel des idéologies totalitaires. En URSS, les dissidents pouvaient être jugés atteints de troubles mentaux. La tactique est elle-aussi coutumière : elle est fondée sur le glissement sémantique, l’amalgame progressif, le même qui a permis de traiter de « fasciste » tout homme de droite un peu réactionnaire, puis tout conservateur. La phobie, peur excessive, dénuée de fondement objectif, va quitter le domaine médical pour la politique avec la xénophobie. Ce premier pas n’est pas totalement absurde. Le rejet a priori de l’autre, de son odeur, de sa couleur, du son de sa langue peut être déraisonnable, mais il témoigne aussi d’un comportement qui n’a rien de pathologique chez un animal social : l’esprit de groupe qui lui fait préférer ses semblables à des étrangers qui peuvent aussi être des ennemis. Si on admet qu’avec la civilisation un tel réflexe doit laisser place à la réflexion, celle-ci n’exclut pas que dans certaines circonstances, la méfiance envers l’étranger ne soit qu’une forme de la prudence. En tout état de cause, la préférence nationale qui consiste à montrer plus de solidarité envers les membres de sa nation qu’envers des étrangers n’a rien de pathologique. Elle correspond au bon sens. Une xénophilie à l’égard d’un ennemi, l’admiration des collaborateurs pour les Allemands, chez un Brasillach, par exemple, durant l’occupation est beaucoup plus troublante.

Le racisme est souvent confondu avec la xénophobie. Là encore, il faut préciser le sens des mots. Le racisme, lui-aussi victime du glissement sémantique, a fini par être synonyme d’exclusion, de discrimination. Il y a des distinctions qui sont justifiées. Le racisme, justement ne l’est pas. Il repose sur l’idée qu’il y a des groupes humains fondés sur une identité génétique qui leur conférerait une place dans une hiérarchie supposée de l’humanité. La génétique montre surtout qu’à l’exception des jumeaux, il n’y a pas deux hommes semblables. Sans doute les propriétés physiques sont-elles statistiquement différentes suivant les ethnies. Les Jeux Olympiques le montrent à l’évidence, mais il serait stupide d’en tirer une conclusion globale sur la valeur d’un groupe humain. Le terme de race n’a aucune valeur scientifique. Il est utilisé pour justifier des politiques et des attitudes qui sont profondément inhumaines. Paradoxalement, c’est l’attitude qui se rapproche le plus d’une « phobie » puisque le racisme peut correspondre à cette peur de l’autre vu comme une menace fantasmée qu’il faut anéantir. L’antisémitisme des nazis est caractéristique de cette pathologie obsessionnelle, qui a été en totale contradiction avec les intérêts de l’Allemagne. Son irrationalité est perceptible dans leur sympathie pour les Arabes musulmans, aussi sémites que les Juifs.

La phobie dépend donc de l’absence de rationalité de l’attitude. Or l’emploi politique du mot est d’autant plus fréquent qu’il désigne des opinions parfaitement rationnelles. C’est un terme orwellien, totalitaire, qui disqualifie a priori une pensée et celui qui l’exprime. L’homophobie en un exemple éclatant. Outre que ce mot ne veut rien dire ( peur du même ?), il interdit toute critique de l’homosexualité. Cette opposition peut être cependant dénuée de toute agressivité à l’encontre des personnes et se contenter de souligner la contradiction du comportement avec l’existence biologique des sexes et leur rôle dans la perpétuation de l’espèce. Elle peut correspondre à une conception très logique et raisonnable de l’anthropologie. L’emploi du terme est donc excessif et deviendrait plus légitime face à une répression féroce. Or celle-ci existe. Elle est le fait des islamistes qui assassinent les personnes homosexuelles. Mais, attention ! La critique de l’islam, c’est de l’islamophobie ! Le procédé a fait recette. L’islamophobie présumée condamne a priori toute critique de la religion musulmane. Elle dresse un rempart à l’abri duquel on peut proclamer contre toute évidence que l’islam est une religion de paix et d’amour et en-bas duquel les critiques pourtant fondées sur la lecture du coran et des hadiths, sur l’histoire et sur des pans entiers de l’actualité, passent pour de perfides attaques motivées par de méprisables préjugés. Les phobies idéologiques sont des instruments qui imposent le mensonge contre la vérité. Une société qui s’y soumet, la nôtre, n’est plus une démocratie, mais un totalitarisme vicieux, hypocrite. Il est parfaitement légitime dans une démocratie libérale, dans un Etat de droit d’exprimer des opinions désagréables pour des personnes ou pour des groupes dès lors qu’il ne s’agit pas d’injures, ni d’insultes ou de diffamations. Si la critique des religions est mal supportée par les croyants, elle est légitime dans la mesure où la religion exprime des idées et qu’on a le droit de les contester. La jurisprudence de la CEDH est constante sur ce point. La zone grise de la critique réside dans la dérision, le ridicule, la caricature, mais paradoxalement notre système les admet plus facilement que les discours avec l’excuse de « l’art » ou du divertissement. Comme on le sait, des islamistes les tolèrent si peu qu’ils tuent pour cela.

Il est grand temps de revenir à plus de cohérence. Le terme de « phobie » en dehors de son emploi médical est scandaleux. Dans une société démocratique et libérale, il est indispensable que chacun puisse dire ce qu’il pense des idées ou des comportements d’autrui. L’islamophobie n’existe pas.

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...