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La gauche totalitaire.

, par  vanneste , popularité : 6%
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debatsocIl y a un fond totalitaire chez les socialistes. Il y a une tendance générale dans les démocraties libérales à laisser s’imposer une pensée unique. La rencontre dans notre pays de cette double réalité a, depuis longtemps ruiné l’un des deux piliers de la démocratie, la liberté d’expression, sans laquelle les autres libertés ne sont qu’une apparence. L’origine du courant socialiste français dominant, c’est le marxisme, l’idée que l’appropriation collective des moyens de production est la condition d’une société juste, c’est-à-dire égalitaire, et qu’elle est de toute façon, une nécessité historique établie par la science économique, et non un choix. Le parti socialiste a certes évolué, mais il reste prisonnier de ce péché originel qui lui fait croire qu’il détient la vérité et qui lui donne dans les débats une arrogance qui devient grotesque à mesure des catastrophes économiques ou simplement des mauvais résultats qu’il engendre. Loin de se corriger, il verse alors dans une agressivité qui est attentatoire à la démocratie. Par ailleurs, la majorité des médias a peu à peu suscité puis imposé un champ limité de ce qui pouvait être dit ou pensé. Là encore, un prétendu savoir en détermine les limites. Il n’est pas sérieux d’imaginer la fin de l’Euro ou il est impossible de se passer de l’immigration : sans la monnaie unique, nos pays s’écrouleraient sous le coup de l’explosion de la dette, sans migrants, ils seraient condamnés au vieillissement et à la disparition.

Il faut toutefois délimiter deux domaines distincts. Le premier est celui de l’économie. Le débat y est circonscrit dans des marges étroites, ouvertes durant les campagnes électorales et qui se resserrent une fois le camp vainqueur arrivé aux affaires. La « droite » va instiller une dose homéopathique de libéralisme, en supprimant l’ISF, ou en augmentant le temps de travail possible. La gauche raisonnable va jouer la flexisécurité à la scandinave. La gauche archaïque va agiter ses fantasmes sur la réduction de temps de travail, l’augmentation des taxes et du pouvoir d’achat. C’est évidemment contradictoire et absurde, mais elle ne se fait pas insulter pour autant. Non seulement elle a le droit à la parole, mais elle a souvent tendance à lui préférer le rapport de forces, voire le coup de force, par grève, blocage ou affrontements violents avec les forces de l’ordre. L’exemple des deux affiches de la CGT insultantes pour la police témoignent de la liberté d’expression dont bénéficie l’extrême-gauche. On peut simplement regretter que malgré cette liberté, le débat n’ait pas vraiment lieu. Le recours au 49/3 tandis que des mouvements sociaux se produisent n’est pas un signe de maturité démocratique.

Le second domaine est celui des questions de société. Il devrait être le plus libre puisqu’il repose sur des valeurs, sur des choix et peut moins se référer à des données scientifiques ou techniques. La « droite » opportuniste a tendance à le déserter pour éviter les pièges du politiquement correct. Lorsqu’elle s’oppose, c’est pour se rallier, honteuse et confuse, voire enthousiaste, quelques années plus tard. Les exemples de l’avortement, du Pacs, celui du mariage unisexe, la repentance historique, l’affirmation identitaire, offrent l’image d’un ralliement historique de la droite molle à des « progrès » ouverts par la gauche. Que dans ces domaines moins quantifiables que celui de l’économie, les avancées puissent être des reculs est passé sous silence. Les opposants, les résistants, les dissidents sont interdits de parole. Le mépris et l’insulte sont de droit à leur encontre. En fait, c’est sur ces questions où la discussion devrait être la plus ouverte qu’elle est proscrite au profit d’un véritable terrorisme intellectuel. La récente affaire de Black M à Verdun illustre ce paradoxe. En raison de propos antisémites, islamistes et homophobes, ce rappeur aurait du être banni par la gauche. Il a été choisi par un goût provocateur de promotion des minorités. Puis, il a été déprogrammé lorsque l’indignation justifiée s’est déployée. Mais, bien qu’ayant reconnu son erreur en annulant le concert, la gauche s’est une fois de plus abandonnée à son sectarisme en déversant un torrent de mépris et d’injures sur les contestataires. Cette contre-attaque a ciblé une fois encore le Front National qu’il s’agit évidemment de rediaboliser. Des élus « républicains », comme Apparu se sont joints à la meute des commissaires politiques alors que des membres de ce parti avaient pourtant dénoncé le choix du rappeur. L’exigence de dignité dans une commémoration patriotique devrait être spontanée chez tous. Elle devient aujourd’hui hérétique.

Le sectarisme de la gauche, l’inconsistance de la prétendue « droite » sont des menaces pour la démocratie. Le pouvoir actuel qui tente d’introduire un peu de réalisme dans une politique économique calamiteuse, compense sur le terrain sociétal. Il faut mesurer le danger du processus pour la démocratie. Un gouvernement démocratique ne peut avoir pour ambition de changer les mentalités, d’imposer un vocabulaire où le genre remplace le sexe, où le mot race est interdit, où le patriote hostile à une immigration envahissante se voit traiter de fasciste. C’est Albert Camus qui disait justement que « mal nommer les choses ajoutait au malheur du monde ».

Voir en ligne : http://www.christianvanneste.fr/201...