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Les Athéniens s’éteignirent…

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Il est possible de gloser des jours entiers sur les termes de « l’accord » trouvé, lundi 13 juillet, entre la Grèce et ses débiteurs mais c’est la nature même de l’ensemble qui nous échappe alors.
En premier lieu, comment imaginer, trente secondes, que cela ressemble, de près ou de loin, à un accord. Il n’y a pas eu d’accord, il y a eu une capitulation.
Les pays de la zone euro ont tordu le bras du Premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui, lui-même a tordu le coup à son programme et au choix démocratique de son propre peuple.
L’acte de capitulation imposé par les Allemands avec la collaboration de la France et de l’Italie, a été d’autant plus dur que Tsipras avait pris la liberté d’organiser un référendum.
Cette initiative, véritable retour au source de ce qu’est la démocratie n’aura duré que le temps de quelques coups de menton et de signes d’exaspération croissante de celle qui ressemble de plus en plus à la poupée maléfique de Berlin.
L’élément de langage répété à l’envie, tel un mantra, par les partisans de la schlag allemande était : « la confiance est rompue ».
Mais… cette rupture de confiance n’a pas d’autre origine que la consultation du peuple grec !!! Comment a-t-il osé ? Comment a-t-il pu demander à son peuple de déterminer son futur et le niveau de sacrifices qu’il serait capable de supporter ?
La secte des adorateurs de l’€ n’aime pas les référendums, elle déteste que l’on mette les citoyens « dans la boucle ».
Tsipras, révolutionnaire à mi-temps, a donc lâché face au chantage, aux menaces et à l’abandon de ceux qui, hier, encore, lui disaient « laisse-nous t’aider ».
Cette politique de la baudruche en dit long sur son allié et premier supporter dans notre beau pays : l’ineffable Jean-Luc Mélenchon.
Dès lors que la sortie de l’euro n’est pas un sujet pour l’Euro-député du Front de Gauche, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Cette monnaie enchaîne les peuples ; elle les enferme dans une austérité à perpétuité et, au mieux, les condamne à une croissance lilliputienne. Mélenchon, pour reprendre la phraséologie de ses amis staliniens est « un allié objectif » de la BCE et des maboules de la Commission.
Le peuple grec a donc poussé un cri, un cri pour rien, même pas pour le panache car l’ensemble des médias européens ont considéré cela avec mépris… comme un anachronisme.
Le leader de Syriza, dont l’avenir politique s’assombrit, après ce que beaucoup de ses partisans appellent déjà une « trahison », aurait été bien inspiré de relire Euripide, avant d’enterrer vivants les espoirs de l’après-référendum. Il aurait pu méditer sur « l’homme de cœur est celui qui se fie jusqu’au bout à l’espérance. Désespérer, c’est lâcheté ».

Arnaud Stéphan.

Voir en ligne : http://aymericchauprade.com/les-ath...