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Un lycéen talentueux : Freddy Bénichou

, par  FERNON Jean-Paul , popularité : 4%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Le saviez-vous ?

Au lycée Lamoricière nous avions des artistes en tous genres. Ca pouvait aller du roi du pitchac au seigneur des échecs en passant par le prince de la mode féminine ou de l’empereur au football, mais aussi des barons de la culture qui excellaient aussi bien dans la littérature que dans les sciences ou les mathématiques, la version latine et même la comédie française ! Oui, je dis bien la Comédie ! Nous avions chez nous des Corneille, des Racine, des Marivaux et même des Molière en herbe ! Certains s’étaient montrés précoces, d’autres se sont affirmés après avoir quitté l’établissement. D’autres encore n’ont vu leur passion se réaliser que bien plus tard, après qu’ils eurent pris leur retraite ! Encore que… à les voir si parfaitement enfiler leur nouveau costume, on peut penser qu’ils n’avaient jamais cessé d’y penser ! C’est le cas de l’un des plus grands d’entre eux. Je veux parler de notre ami Freddy Bénichou. Ce n’est pas la première fois que je m’exprime sur cet homme exceptionnel qui a plus d’un tour dans son sac ou plutôt dans son répertoire ! Après avoir enseigné l’anglais à un très haut niveau pendant de nombreuses années, notre Freddy nous a fait découvrir sa passion pour le théâtre : un art majeur où il se sent parfaitement à l’aise. Véritable pince sans rire, coiffé d’une grande perruque, dans une chemise blanche à larges manches bouffantes, il nous a, une fois de plus, dimanche dernier, donné la dimension de son talent. Sur les planches du théâtre municipal de Muret près de Toulouse, Freddy tenait le premier rôle d’une comédie du vénitien Carlo Goldoni (*) grand admirateur de Jean-Baptiste Poquelin : « Il Moliere ». Entouré d’une troupe de jeunes artistes qui n’ont d’yeux que pour le maître, notre ami Freddy a joué trois jours consécutifs à guichets fermés cette pièce ! Une épreuve de deux heures à chaque fois que notre jeune octogénaire s’est amusé à jouer devant un public d’avertis à qui on ne la fait pas comme on disait chez nous !...Amoureux du vocabulaire et de la langue française certes la plus belle quand elle est déclamée par notre ami, Freddy est heureux sur scène ! Nous ayant reconnu avec Jacqueline mon épouse assis au premier rang, avec la discrétion qui lui est propre, Molière en personne a réussi à nous faire un aimable clin d’œil dans lequel j’ai pu lire qu’il n’avait pas oublié notre cher Lycée, ses profs et ses copains ! Ce n’est pas la première fois qu’il me donne à la sortie l’envie de relire ces magnifiques textes d’auteurs dont très bientôt, et je le déplore, nos écoliers et lycéens habitués à communiquer par borborygmes et par SMS, n’auront pas même l’idée que cette littérature ait pu exister !
Comme toujours dès la représentation terminée, le maître est venu encore ruisselant sous sa chemise, tête nue, sa perruque à la main, saluer ses nombreux admirateurs.
Bravo Freddy, je te l’ai dit, comme ton auguste modèle, tu finiras sur les planches ! Le plus tard possible c’est notre plus grand souhait.
A ton prochain spectacle, c’est promis nous serons très nombreux à aller te voir ! Non le Lycée n’est pas mort…Tu te souviens de notre hymne chanté à tue tête dans les galeries de notre cher Lycée pour les grandes occasions !….

Jean-Paul VICTORY
23 novembre 2015

Voir en ligne : http://alysgo-apollo.org/lycee-lamo...