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Valls et son « erreur de communication ».

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France

C’est le Président de la République en personne qui a sifflé la fin de la récréation : puisque son Premier Ministre a reconnu une « erreur de communication », la polémique est close. L’épisode Valls à Berlin ne fait plus partie de (la petite, très petite) histoire de la République Irréprochable, comme Louis XIV ou Napoléon ont été effacés de la (Grande, très Grande) Histoire de France.

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Et toute la classe médiatique de disséquer à l’infini les termes choisis par le grand communicant. Manuel devait-il aller aussi loin dans la repentance pour apaiser la populace ? Lui qui consacre ses jours et ses nuits à améliorer la vie des Français, n’a-t-il pas droit aussi à un peu du bonheur qu’il leur procure ? 15.000 euros, ce n’est rien, pour le budget de l’État. Moi Président l’a dit et donc on le dit aussi : la polémique est terminée, circulez, il n’y a plus rien à voir, et surtout à dire.

Sauf que, justement, il y a tout plein de choses à voir et à dire. Et la première, c’est cette fameuse « erreur de communication ». Pas un commentaire autorisé pour souligner à quel point une telle justification porte en elle un mépris souverain du peuple : « erreur de communication », en langage diplomatique, signifie que parmi toutes les possibilités d’endormir le populo, on s’est trompé de somnifère. Que Valls, avec ses communicants, avait imaginé plusieurs mensonges pour se sortir du merdier dans lequel il s’était fourré, et qu’il a choisi un « mauvais » mensonge ! Il ne s’excuse pas d’avoir mal agi, il regrette d’avoir mal menti ! Ce qui compte, c’est de dire ce que les masses populaires (comme disait le regretté Marchais) attendent de leurs élus, y compris que l’on va rembourser 2.500 euros (qui va vérifier ?). Ensuite, ils font ce qu’ils veulent.

La deuxième remarque, qui est l’illustration de la première, c’est la veulerie et l’incurie dans lesquelles certains [1] de nos politiques se vautrent, à commencer par ceux qui devraient les premiers donner l’exemple d’une vie publique et privée exemplaires. Ne parlons pas de Chirac, de ses voyages payés en liquide sur fonds secrets, de Mitterrand qui allait jusqu’à faire passer sur les notes de frais de ses collaborateurs les cadeaux offerts à sa fille Mazarine, pour en venir à notre actuel président, qui avait tant promis dans ses anaphores de candidat. Savez-vous qu’il en et au point où, invité aux 60 ans de Julien Dray, il a amené une bonne bouteille prise dans la cave de l’Elysée.

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Ces gens qui dirigent la France ont tellement le sentiment que tout leur est dû qu’ils n’envisagent pas même de sortir de leur poche quelques dizaines d’euros. Alors, pourquoi leur verser un salaire ? Au point où on en est, autant leur donner la clé du Trésor Public.

[1j’ai écrit certains parce que je suis un incorrigible optimiste