Avez-vous pris votre abonnement 2024 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Voilà pourquoi Hollande a refusé le droit d'asile à Julian Assange...

, popularité : 5%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

Il y a quelques jours, peu de temps après que Wikileaks ait révélé que 3 de nos anciens présidents furent espionnés par la NSA, Dam’Taubira s’était, en son nom, dit favorable à ce que la France accorde le droit d’asile au fondateur de Wikileaks, Julian Assange. Celui-ci, peut-être encouragé par ce soutien inattendu, a envoyé une lettre à ce qui nous sert de Président pour lui demander l’autorisation de s’installer en France et non pas, comme tout le monde le dit, pour requérir de la France le droit d’asile. 

Depuis plus de trois ans, Assange vit reclus dans l’ambassade d’Equateur à Londres où il a trouvé refuge. De nombreuses associations ont pris sa défense et acquiescent aux propos d’icelui qui se dit, lui ainsi que ses proches, menacés de mort.

D’Afrique où il se promène, Président a, par voie d’un simple communiqué de presse, confirmé que la France n’accorderait pas le droit d’asile à Assange arguant du fait que celui-ci n’est pas dans la misère et qu’il y avait un mandat d’arrêt européen contre lui. Il y a quelques temps, interrogés sur le même sujet, l’hystérique de Matignon s’était lui aussi prononcé contre le fait d’accorder l’asile à Assange.

Difficile, vu comme cela, de comprendre tout à fait le refus des autorités françaises d’accorder l’asile à un homme qui a dénoncé (et apporté les preuves) l’espionnage dont étaient victimes des présidents et plusieurs personnalités de premier plan.

Il y a pourtant un précédent avec Snowden. La Socialie avait refusé et l’asile à Snowden et le survol de son territoire à un avion présidentiel mexicain dans lequel le lanceur d’alerte était supposé être... Pourquoi ? Il s’agissait à l’époque de ne pas froisser l’ami américain qui avait lancé un mandat d’arrêt contre lui. Snowden fut accueilli par la Russie, il y est toujours.

Alors, là aussi, pourquoi ? et comment comprendre que Président ne veuille pas accorder à Assange le droit d’asile ? C’est assez simple. Une fois encore, il s’agit de ne pas froisser les USA (qui cherchent à récupérer Assange pour le juger pour révélations de secrets d’Etats, 30 ans de prison à la clé) avec qui Président entretient d’excellentes relations depuis qu’il fut reçu en grande pompe, début 2014, par Barack Obama. Depuis ce voyage, Président n’a cessé de s’aligner sur les décisions des USA que ce soit pour l’Ukraine, que ce soit pour le fameux traité transatlantique ou encore sur la Syrie. Les Mistral sont toujours en rade à Saint Nazaire... Donner l’asile à Assange serait faire vaciller cette entente cordiale. C’est aussi simple que cela ? Pas forcément...

Un autre élément (élément dont quasi personne n’a parlé pour l’instant) est à prendre en compte pour justifier ce refus et cet élément pourrait curieusement être lié à... la loi Macron. En effet, dans celle-ci était prévu l’instauration, pour protéger nos entreprises et industries, d’un " secret des affaires ". Secret qui aurait de facto empêché les lanceurs d’alerte de faire leur boulot. Après la bronca suscitée par ce projet de "secret des affaires " et devant les vives protestations de toute la profession journalistique, de multiples associations et de l’ami Jean-Pierre Mignard, Président himself intervint pour que soit supprimé cet article, le gouvernement Valls approuva. Tout en sachant pertinemment que ce " secret des affaires " reviendrait par Bruxelles où une directive européenne allant exactement dans le même sens est en cours d’élaboration, directive qui aurait force de loi et qui fait suffisamment peur aux lanceurs d’alerte et aux journalistes pour que Elise Lucet en personne se saisisse du dossier, lance une pétition et recueille en un temps record plus de 400 000 signatures. A l’heure actuelle, cette directive a toutes les chances de voir le jour, si tel était le cas, elle devrait s’appliquer à la France sous 24 mois.

Et qui de mieux placé pour représenter et symboliser le travail des lanceurs d’alerte si ce n’est Julian Assange ? Personne.

Accorder le droit d’asile à Assange, c’était pour l’exécutif ouvrir la porte à Snowden mais aussi se fâcher avec les Ricains et se mettre sérieusement à dos la Commission Européenne, commission dont la France a besoin pour "valider" ses dérapages budgétaires. Voilà aussi pourquoi selon moi Président a expédié en deux temps trois mouvement, le temps d’un rôt, la demande de Julian Assange.

Alors que la France se targue de vouloir réformer son droit d’asile et d’accueillir toute la misère migrante du monde, Président avait en accordant à Julian Assange le droit d’asile une excellente occasion de redorer l’image devenue blafarde d’une gauche droitsdelhommiste et de montrer par un geste fort son indépendance vis à vis des Etats-Unis et de l’UE. Il est passé à côté ; quoi d’étonnant ?

Ne faut-il pas une certaine dose de courage et d’esprit d’indépendance pour être Président de l’ex-pays des droits de l’homme ?

Folie passagère 2830.
Résultat de recherche d'images pour
D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez voila.fr

Voir en ligne : http://corto74.blogspot.com/2015/07...