Le régime des mollahs poursuit son grignotage des libertés.
Selon l’AFP, le 8 juin, les médias iraniens ont rapporté qu’une vingtaine de villes iraniennes, dont Ispahan, interdisaient désormais de promener son chien dans la rue pour des raisons d’hygiène, de sécurité et d’ordre public et ce, sous peine de poursuites judiciaires (lesquelles ? on ne sait, un point de détail sûrement).
Trois motifs ont été fournis : promener un chien serait
le « signe d’une certaine opulence » ;
le symbole de l’influence occidentale ;
impur, qu’il s’agisse de caresser la bête ou d’être en contact avec sa salive.
Nul ne saurait être surpris par cette nouvelle réglementation car les autorités iraniennes ont manifesté depuis de longues années une humeur de chien à l’égard des propriétaires d’animaux en général et de certains canidés en particulier :
2010 : interdiction de la publicité animalière (Ouest France, 1er décembre 2021) ;
2016 : confiscation dans une ville du sud des animaux domestiques afin de lutter contre la « vulgaire culture occidentale » ;
2017 : déclaration du très sympathique ayatollah Ali Khamenei selon lesquelles « posséder des chiens autres que pour la garde de troupeau, la chasse et la protection est considéré comme répréhensible » et « interdit si la pratique ressemble à celle des non-musulmans, prône leur culture » ;
2019 : interdiction de promener un chien à Téhéran dans un espace public, sous peine de saisie de son véhicule, une règle finalement non appliquée ;
2021 : proposition d’interdiction de possession et de transport des animaux domestiques, du fait de leur « dangerosité » et de leur caractère « nuisible », sous des peines d’amende allant jusqu’à 3.500 € (soit 30 fois le salaire minimum compte tenu du sous-développement du pays…), à l’exception des chiens de troupeau ou de garde et des cobayes de laboratoire (pour les essais nucléaires ?).
En fait, les mollahs vont avoir un mal de chien à faire appliquer leur mesure, la détention d’un animal étant souvent une manifestation de résistance passive contre les autorités. Mais peut-être s’agit-il de concurrencer l’Afghanistan dans la course à la médaille d’or du régime le plus obscurantiste de la planète ?