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Au cimetière, les boomers !

, par  NEMO , popularité : 7%
NJ-Ile de France
Bonjour Visiteur à partir du 15 juillet 2025

Bayrou, en accusant les boomers de tous les maux du pays, n’a pas fait dans la dentelle. Vous êtes né dans les années 40-50, vous avez profité de tout, et reçu beaucoup plus que ce que vous avez donné. C’est vrai, ça ? Sans doute pour certains… mais pas pour tous. Voyons cela de plus près.

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Commençons par une idée reçue, les « 30 glorieuses », ce moment de grâce où tout était facile, le travail abondant, les salaires élevés, les prix bas, le temps chaud en été (idéal pour les vacances à la mer), pluvieux en automne (excellent pour les nappes phréatiques), neigeux en hiver (super pour le ski), fleuri au printemps (on pouvait conter fleurette pour pas cher), la sécurité des biens et des personnes absolue. Mouais… Sauf que les « 30 glorieuses » ont pris brutalement fin avec la guerre du Golfe de 1973 et la première grande crise pétrolière, pile au moment où les « boomers » arrivaient sur un marché du travail exsangue, une inflation galopante, des salaires rognés, des entreprises en faillite, et, à partir de 1975, le budget de l’État constamment déficitaire… avec, il est vrai, la bénédiction d’une majorité de « Français » qui ont systématiquement préféré porter au pouvoir les rassuristes Giscard, Mitterrand, Chirac, Hollande et Macron plutôt que les Cassandre, Barre, Balladur, Fillon, le Pen ou Zemmour.

Les Français, tous des boomers ? Eh bien non, monsieur Je suis le meilleur, le seul, l’unique, celui qui dit le bien et dénonce le mal, qui a le « courage » (lol ) de demander la confiance du Parlement plutôt qu’attendre une censure qui aurait abouti au même résultat. Non, tous les Français n’étaient pas des boomers. Il y a eu, certes, les boomers et leurs successeurs, qui profitent sans vergogne du système, et il y a les couillons de Nicolas, leurs enfants et petits-enfants, qui ont payé, qui paient et vont payer jusqu’à la saint Glinglin. Dans notre démocratie dévoyée, tous ces élus que je viens de citer se sont constitué cyniquement une clientèle, devenue majoritaire, qui a tout intérêt à ce que rien ne change, et qui vote en conséquence.

Un exemple emblématique ? La baisse de la durée du travail, la 5ème semaine de congés en 1982, la retraite à 60 ans au lieu de 65 en 1983, et les 35 heures au lieu de 39 en 1998. L’idée de la baisse du temps de travail, les mesures phare proposées par ces politichiens qui aiment tant les pauvres qu’ils en fabriquent à la chaîne, est que l’offre de travail est une quantité fixe et immuable, que l’on ne peut pas augmenter, et qu’il faut donc équitablement la partager. Si vous travaillez moins, on embauchera quelqu’un qui prendra en charge les heures de travail que vous aurez généreusement rendues à la collectivité (surtout si votre salaire ne diminue pas d’autant). A la rigueur, le raisonnement tiendrait si nous étions seuls au monde, si nous n’avions pas de concurrents, mais non, les mêmes adeptes du « temps libre » (je vous rappelle qu’il y a eu un ministère éponyme !) sont de farouches partisans de l’ouverture à l’univers entier, aucune contrainte pour les autres, que des obligations pour nous. Bref, qui a profité de ces mesures hallucinées ? Ceux qui ne risquent rien, qui bénéficient de la sécurité de l’emploi, de salaires automatiquement revalorisés, d’une retraite calculée sur les 6 derniers mois d’activité (les plus juteux), de la force de nuisance de syndicats irresponsables, etc, en résumé, la fonction publique. Et qui paie la facture ? Le privé des petites gens, des gueux, des paysans, des artisans, des commerçants, des TPE qui ne bénéficient ni des 35 heures, ni de 5 semaines de congés payés, et parfois d’une retraite même pas décente. Sans compter les chômeurs, les vrais, les salariés virés à 49 ans parce qu’à partir de 50 ans, il est plus difficile de s’en débarrasser, et qui se retrouvent en fin de droits et 10 ans à tenir avant une retraite qui sera forcément misérable (dans le privé, la retraite est calculée sur les 25 meilleures années !). Entre la France de ceux qui paient et de ceux qui encaissent, les grandes entreprises, tiraillées entre leur manque de compétitivité qui les conduit à importer une main d’œuvre à bas coût (pour elles, mais aux conséquences funestes pour les « Français ») et à se développer de plus en plus à l’étranger, et les opportunités économiques que leur offre la disparition progressive de ces travailleurs indépendants, réfractaires à l’ordre nouveau et aux idées de « progrès ».

Quand nos belles âmes se sont rendu compte de la catastrophe qu’elles avaient provoqué, qu’ont-elles imaginé pour améliorer les statistiques du chômage ? Elles ont recruté à tour de bras des fonctionnaires ! Et c’est ainsi que dans l’Éducation Nationale si mal nommée, ou dans le système hospitalier, un employé sur trois est un administratif à qui il faut trouver une tâche à accomplir, un poste de travail, un bureau, des moyens logistiques (cantine, toilettes…), bref, de quoi emmerder les Nicolas. Et ne parlons pas de la fonction territoriale !

Moralité : le professeur agrégé François Bayrou, si l’on en croit les gazettes spécialisées, n’aurait enseigné que 4 ans, ce qui ne l’empêche pas de bénéficier d’une (très) confortable retraite (il court le chiffre de 28.000 euros par mois). Le premier ministre François Bayrou, s’il est viré la semaine prochaine, touchera une indemnité de départ de près de 50.000 euros. Elle n’est pas belle, la vie d’un boomer ?