BRASERO

La France est généreuse et encor cocufiée :
« Venez à moi », dit-elle, « pauvres immigrés ! »
In excelsis deo, elle en est glorifiée,
La charité chauffée de dix à cent degrés.

Dans le tourbillon de toute sa démesure,
Valls promet l’érection d’un autre campement,
A Calais on pourra au fur et à mesure
Loger tous nos migrants jusqu’à l’embrasement.

Une centaine de tentes seront dressées
D’ici l’an prochain pour bien mieux les accueillir,
Et notre imposition déjà assez baissée
Pourra contribuer à s’en enorgueillir.

Et l’Europe viendra alors à son secours
Par son attribution de cinq millions d’euros :
Pourra continuer le voyage au long cours
Jusqu’à Calais au moins, foyer du brasero.

Car « viscéralement », nous sommes attachés,
« Au droit d’asile », nous dit le premier ministre…
Au pilori bientôt nous serons accrochés,
Sacrifiés de plein gré à l’immonde sinistre. (1/09/15)