« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage »*
- Une fois me suffit, le trop me met en rage !
« Polissez- le sans cesse et le repolissez »*, - Mais face aux bandits le ministre est policé !
« Craignez-vous pour vos vers la censure publique ? »*
- Oui, les miens ne sont pas de facture biblique
Et j’ai eu à souffrir en parlant de Césaire,
J’en avais dénoncé sa très grande misère.
« [Mais] votre construction semble un peu s’obscurcir,
Ce terme est équivoque, il le faut éclaircir »*
- Pourtant l’ambiguïté peut faire réfléchir
Un esprit occupé à tout bien reblanchir !
« De ce vers, direz-vous l’expression est [bien] basse,
Ah ! Monsieur, pour ce vers je vous demande grâce »*
- Alors je hausserai au moins d’un demi-ton
Ma colère exercée contre ces avortons.
« Et, pour finir enfin par un trait de satire,
Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire »*.
- Je laisse aux sots le soin de flatter mes pensées,
Ma critique leur est toujours bien adressée. (7/11/16)
* citations extraites de L’Art Poétique. Chant 1