Être défavorisé, c’est subir un traitement injuste, déloyal, discriminatoire, du fait de sa condition sociale, de sa couleur de peau, de son physique plus ou moins avantageux, de la jalousie d’un supérieur, etc…

Il y aurait donc, en France, non pas seulement des individus, mais, on nous le répète ad nauseam pour nous faire honte, des quartiers, voire des cités, et bientôt des départements, des régions, qui sont ou seront « défavorisés », jusqu’à la France entière lorsque le grand remplacement sera achevé et que les « favorisés » l’auront quittée ou seront morts. Une « défavorisation » qui toucherait exclusivement les damnés de la Terre que sont nos compatriotes (et nos « invités ») venus de l’autre rive de la Méditerranée. Faire payer aux souchiens cisgenre les frais et les faux frais de nos défavorisé chéris ne suffirait pas. Il faudrait aussi que l’on se sente coupable de si mal les accueillir et, qu’un genou à terre, on se repente de notre absence de cœur en offrant notre gorge à leur légitime colère.
Défavorisés, donc, nos quartiers populaires ? Parlons-en, du sort infâme que nous leur réservons !
Qui aura le courage de dénoncer le scandale des logements sociaux ? Depuis que les souchiens les ont lâchement abandonnés, par refus du vivre ensemble, il n’y a plus personne pour payer les charges, l’électricité, l’eau. De la faute des souchiens qui ne les entretiennent plus, les logements sociaux sont devenus de véritables cloaques, où les ascenseurs ne fonctionnent plus, la police, les pompiers, les médecins n’osent plus s’aventurer. Des cités où les jeunes ne bénéficient d’aucun loisir, pas de piscine olympique, pas de salle de sport, pas de centre culturel, de théâtre, ou, quand il y en a eu, « on » s’est empressé de les incendier, pas de commissariat sur lequel tirer des mortiers d’artifice. Et en plus, comble de la déshérence, pas de transports en commun à caillasser les soirs de spleen. Défavorisés, discriminés, sous-hommisés, voilà la triste condition des quartiers défavorisés.
Des quartiers où des enseignants racistes ne veulent plus enseigner à des élèves maghrébins, machréquins ou subsahariens, sous le prétexte oh combien fallacieux que ces élèves n’acceptent pas leur autorité (bien mal placée), sont chahuteurs (que celui qui n’a jamais chahuté un enseignant me lance le premier couteau), contestent l’enseignement de l’Histoire, exigent de manger hallal, à l’abri des kouffars, de porter le voile pour les filles, appellent leur grand frère à la rescousse lorsqu’ils ont une mauvaise note, entre autres. Oui, on peut l’affirmer, dans les quartiers défavorisés, les enseignants ont abandonné les enfants. Honte à eux.
Des quartiers défavorisés où les habitants reçoivent comme une injure, mais avec dignité, les aides que l’État Français raciste systémique et colonialiste leur octroie : RSA, CMU, AME, allocations familiales, aide et priorité d’accès au logement, titres de transport gratuits, regroupement familial, et j’en passe. Si ce n’était qu’ils considèrent que ce n’est que le juste mais insuffisant retour de siècles de colonisation et d’oppression, ils refuseraient avec hauteur et indignation toutes ces aumônes … mais c’est toujours bon à prendre, en attendant...
Et ne parlons pas des discriminations ordinaires : combien de ministres, combien de chefs d’entreprises du CAC 40, combien de prix Nobel, combien de professeurs au Collège de France, combien d’évêques et de cardinaux (euh, non, là, ça ne marche pas), combien dans les publicités (un tas), combien à la télévision publique (un bon nombre), issus des quartiers défavorisés ?... Pas assez, sans doute, comme le déplore Delphine Ernotte, mais un peu plus que l’inverse dans leurs pays d’origine.
Trêve de plaisanterie. Et si l’on s’intéressait, pour changer, aux Nicolas ? A ces « Français » prétendument « favorisés », bonnes poires qui ont juste le devoir de payer pour honorer les droits des défavorisés qui ne se reconnaissent aucun devoir ?