Manuel Valls n’a pas eu la partie très facile cette semaine, avec la fronde notamment des 41 députés socialistes qui ont refusé de voter le plan d’économies. Le Premier ministre, qui gouverne désormais avec une majorité fragile, « n’échappe pas à son destin », décrypte Éric Zemmour.
Franc-tireur au sein du Parti socialiste, Manuel Valls l’a toujours été et « est condamné à la redevenir ». Pour le chroniqueur, cette « fonte des glaces » a commencé dès son arrivée à Matignon, avec le départ des Verts qui s’essaient au soutien sans participation. Au PS, « le grignotage a commencé », sous l’action des anciens amis de Martine Aubry.
Mais Manuel Valls « connaît la chanson », lui qui a commencé en politique avec Michel Rocard, qui n’avait pas lui non plus de majorité absolue.
Pour Éric Zemmour, le Premier ministre a dans ses mains de multiples armes pour mater une majorité rebelle. Car « si les députés socialistes font tomber Valls et poussent Hollande à la démission, ils se retrouvent devant les électeurs qui les fusilleront comme aux municipales ». Mais « s’ils votent les mesures de Valls, ils suivront Hollande dans sa descente aux enfers d’impopularité ».
C’est « la roulette belge » inventée naguère par Charles Pasqua : six coups dans le barillet. "A tous les coups, on gagne. A tous les coups, on meurt".
La rédaction vous recommande
- "Valls fait du mime, il n’a plus le pouvoir", dit Jean-Marie Le Pen
- VIDÉO - Jean-Michel Aphatie : « Après ce vote, Valls est un Premier ministre faible »