HÉSITATIONS

On reste toujours prisonnier de quelque chose,
De ce que l’on a fait, de ce qu’on n’a pu faire,
De ce que jamais plus depuis longtemps on n’ose
Et qui pourrait pourtant sans doute nous parfaire.

On a lâché la bride aux vents et aux tempêtes,
On est pris au piège de ses atermoiements,
On hésite toujours face à ce que répètent
L’écho de nos échecs, l’écho de nos tourments.

La prudence devient barrière à nos actions :
Franchir le gué sujet à procrastination,
Trop de réflexion est mère d’hésitation,
Et les bras ballants on tombe dans l’inaction.

Il faut une avancée, le pas sera franchi,
Laisser derrière soi les regrets, les remords…
« Je me révolte, donc je suis »*, et affranchi,
Jusqu’à ce que tombe le rideau de la mort.

La liberté est liée à la volonté,
Car ne pas vouloir est sujet de lâcheté
Et quoi que l’on veuille plus jamais hésiter
Nous rassure toujours de notre liberté. (5/01/17)

* A. Camus. L’homme révolté