INFO 855 AÏN-MOKRA

Dans l’Est algérien, le village d’AÏN-MOKRA, culminant à 20 mètres d’altitude, est situé sur la nationale 44 entre BÔNE et JEMMAPES, à une vingtaine de kilomètre au Sud-ouest de sa préfecture, la ville de BÔNE.

C’est en 1832 que les troupes Françaises occupèrent BÔNE définitivement ; six ans plus tard, en 1838, sa banlieue avait déjà un certain nombre de colons agricoles et cela s’étendit progressivement eu égard aux progrès de la pacification.

La plaine de BÔNE est parsemée de marais et de lagunes salées telles que le lac de FETZARA, n’a pas un sol moins arrosé ni moins riche que la plaine d’Alger ; mais les étendues cultivables se trouvant beaucoup plus restreintes, le nombre de colons installés fut beaucoup moins grand.

AÏN-MOKRA était d’abord un caravansérail, puis commune de plein exercice constituée par décret du 10 décembre 1868 ; elle comprend les azels d’AÏN-MOKRA et de FEDJ-MOUSSA.

AÏN-MOKRA est favorisé par le voisinage de l’importante mine de fer et par la richesse de son sol. A partir de 1860, la région fut l’objet de prospections minières intensives. On découvrit les fameux gisements de plomb, de zinc et de cuivre que la société du « MOKTA-EL-HADID », installée à AÏN-MOKRA, s’en était déclarée concessionnaire.

L’exploitation du sous-sol Constantinois attire une main d’œuvre italienne importante. Les sardes arrivent dans les mines d’AÏN-MOKRA vers 1860 et en relation avec cette activité, de nombreux Italiens participent à la construction de la voie ferrée AÏN-MOKRA - BÔNE, d’où le fer est exporté vers l’Europe. Les bourgs proches des mines du Constantinois voient leur population augmenter.

Vous invite à découvrir cette localité, peuplée en 1960 de 3 923 habitants dont 187 européens.

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Jean-Claude ROSSO

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