Nos amours se sont tues, envolées en fumée,
De les avoir toutes trop vite consumées,
Et ne reviendront plus, la vieillesse venue,
Que quelques souvenirs en nos têtes chenues.
On en a pourtant eues, tant et tant consommées
Au hasard de rencontres trop vite abîmées,
On ne retrouvera plus jamais ces chemins
Qui nous ouvraient quelques fugaces lendemains.
Les souvenirs pourtant hantent souvent nos rêves
Et nous entraînent dans une euphorie trop brève,
L’image s’estompe quand revient le réveil,
Elle fuit comme une ombre aux rayons du soleil.
La vie nous emportait comme en un tourbillon
Dans le vol effréné de léger papillon,
Mais le poids des années ne mesure qu’un vide
Qui nous fait oublier quelques odes d’Ovide.
Et vous, qui fûtes de si jolies jouvencelles,
Sans cesse vieillissant, le soir à la chandelle,
Vous souvenez-vous tout de même encor de moi,
Vous qui m’avez donné tant de fiévreux émois ? (18/12/14)