Qu’importe ce que l’on réalise aujourd’hui,
Il faudra bien en faire encore plus demain :
C’est ainsi que chaque jour chacun se construit,
Allant toujours plus loin sur son si long chemin.
Il est pourtant des moments où l’on a envie
De jeter au loin le manche après la cognée,
Et ceux terribles de mettre fin à sa vie :
A quoi bon s’échiner quand tout n’est que saignées ?
Les voies empruntées ne sont que chemins de croix,
Les peines occultent les moments de bonheur…
Il faut réaliser, dit-on, ce que l’on croit,
Rien n’est jamais acquis à quelque démineur.
D’embûches, de pièges sont semés nos parcours,
Le tracé n’est jamais celui qu’on a prévu
Et de franchissements de bien d’autres détours
On reste prisonnier et pris au dépourvu.
« Et l’ordre du destin qui gêne nos pensées
N’est pas toujours écrit dans les choses passées :
Quelquefois l’un se brise où l’autre s’est sauvé,
Et par où l’un périt un autre est conservé. » (15/09/16)
* Corneille. Cinna,II,1