Notons enfin que si la participation a été élevée, 62,50%, et que si le " Non " l’a emporté largement avec 61, 31% des suffrages, en réalité, ce sont à peine 4 Grecs sur 10 (36% des inscrits) qui ont voté pour le " Non ". Alors exercice démocratique et légitimité tirée des urnes, oui, mais il serait faux de dire que les Grecs ont massivement dit " NON ".
Et maintenant ? Et bien comme prévu, Tsipras va retourner à Bruxelles pour continuer à négocier. Ce qui nous sert de Président va être obligé de se réveiller un petit peu et de prendre part aux négociations sans se laisser déborder par la gauche de sa gauche qui se sent pousser des ailes. Merkel va devoir elle aussi compter sur l’opposition grandissante des Allemands quant à la poursuite de ses négos. Et l’on va attendre les prochaines échéances pour voir dans quelle mesure ce référendum aura réussi à calmer les exigences de la Troïka et des Allemands.
D’ici fin août, la Grèce est supposée rembourser à ses créanciers près de 9 milliards d’euros. Le fera-t-elle ?
Absolument, mais elle ne le fera qu’à une seule condition : qu’on lui prête de l’argent. Encore.
Jusqu’à quand ?
Autrement dit, si ce référendum a permis de renforcer la position de Tsipras, pour un temps, il n’a en fait strictement rien résolu. Il faudrait peut-être d’ailleurs que quelqu’un prévienne à ce sujet notre extrême-gauche française, à les voir danser la carmagnole, hier soir, place de la République à Paris, on avait l’impression qu’ils étaient en pleine victoire post-révolution. Les cons !
Folie passagère 2834.
D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez voila.fr
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