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Trump déploie les marines à Los Angeles

, par  Yves Bourdillon , popularité : 52%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Bonjour Visiteur à partir du 15 juillet 2025

C’est une spectaculaire escalade à laquelle se livre la Maison-Blanche depuis dimanche sur un sujet au demeurant sensible et légitime, l’expulsion d’immigrés clandestins. Donald Trump a ordonné le déploiement à Los Angeles, dans la nuit de lundi à mardi, de 700 Marines, une troupe d’élite de l’armée américaine, pour épauler les 2.000 membres de la Garde nationale, armée de réservistes utilisée dimanche matin. C’est la première fois depuis 1965 que la Garde nationale est déployée sans feu vert du gouverneur de l’Etat concerné, en l’occurrence la Californie dirigée par le démocrate Gavin Newsom. Ce dernier a qualifié de « provocation » la décision du président américain, lequel a laissé entendre qu’il devrait être arrêté, ce qui déclencherait assurément une crise institutionnelle gravissime.

Le déploiement de Marines constitue, lui aussi une première depuis des décennies : ces soldats utilisés surtout en situation de guerre face à des armées régulières lourdement armées, donc formés, entraînés et équipés pour éliminer des ennemis avaient été déployés pour la dernière fois sur le sol américain en 1992 lors d’émeutes meurtrières, déjà, à Los Angeles. Et encore, à l’époque, ce déploiement avait-il été très bref, au vu des risques et le président Georges Bush avait été sollicité par le gouverneur de l’Etat, et avait invoqué l’Insurrection Act, ce que n’a pas fait Donald Trump… Il faut sinon remonter à 1957 pour trouver un autre exemple de déploiement de troupes fédérales sur le sol américain, lors de la crise de la déségrégation scolaire dans les Etats sudistes, ou, plus en arrière, quasiment au début du XXème siècle.

La nuit a ramené un calme précaire dans le centre de la mégalopole, dont certaines rues chargées de gaz lacrymogènes témoignent des affrontements de ces derniers jours. D’un côté des protestataires, parfois gantés ou masqués, drapés dans un drapeau mexicain. Certains hurlent des slogans anti-Trump, jettent des projectiles, brandissent des pancartes dénonçant le “fascisme” ou les raids visant les sans-papiers. De l’autre des policiers en tenue anti-émeute, visière rabattue sur le visage, tenant fermement leur matraque ou leur fusil à balles en caoutchouc. Le déploiement de forces armées fait suite à trois jours de manifestations contre les détentions par les autorités d’immigration. Les responsables locaux ont déclaré que cela n’était pas nécessaire et que les soldats ne feraient que gêner. La Maison-Blanche a estimé que les manifestants étaient en fait des professionnels de l’insurrection.

« J’ai vu Minneapolis brûler », a déclaré Trump lundi en référence aux manifestations qui ont secoué la ville en 2020 après le meurtre de George Floyd par un policier. « Il y a tellement d’endroits différents où nous avons laissé brûler, nous voulions être politiquement corrects, nous voulions être gentils. » Cette escalade augmente le risque d’affrontements entre les troupes américaines en service actif et les citoyens américains.

Le procureur général de Californie, Rob Bonta, a déclaré que l’État poursuivait l’administration, arguant que M. Trump avait outrepassé son autorité et déployé illégalement la Garde nationale.

Voir en ligne : https://fr.irefeurope.org/publicati...