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Retailleau, un avatar de Chirac et Sarko ?

, par  NEMO , popularité : 39%
NJ-Ile de France
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Sur le papier, le nouveau président des LR coche toutes les cases de la « Droite » qui s’assume. Sur le papier…

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Moi, que voulez-vous, avec mon expérience déjà longue de la vie, je souscris de plus en plus à l’idée que « le diable se niche dans les détails ». Si vous êtes des habitués de mes tribunes, vous l’aurez probablement constaté : je ne vais pas chercher dans les grandes déclarations, mais dans les attitudes, les petites phrases échappées à leur auteur, les constantes des personnages que j’ausculte. Eh bien, au risque de décevoir vos espérances, pour Bruno Retailleau, j’ai des doutes, des doutes sérieux.

Il y a la photo de sa déclaration de victoire, et quelle victoire, président d’un parti qui a fait moins de 5% aux dernières présidentielles ! On le voit entouré, ou plutôt encadré par Gérard Larcher et Michel Barnier… plus ringards, plus Macrono-compatibles que ces deux-là, dans les soutiens à Retailleau, il faut chercher… et trouver Xavier Bertrand, Jean-François Copé, et Valérie Pécresse, tout le gratin du « Front Républicain » qui ne partage aucune valeur avec l’extrêêêêême-droite. On trouve hélas, aussi, sur cette photo, François Xavier Bellamy, qui semble aussi gai qu’un croque-mort pendant un enterrement.

Mais Retailleau, ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il me plonge dans une profonde perplexité. Certes, il parle juste, sa voix ne tremble pas, son regard est clair, mais en fait il dit ce que les Français jouissant encore d’un peu de bon sens veulent entendre, fermeté, fermeté, fermeté. C’est déjà ça, me direz-vous, sauf que quand il s’agit de mettre les paroles en musique, il boit le calice jusqu’à la lie, comme les autres : il ne peut pas faire ce qu’il veut, il y a le gouvernement, le président, des députés, des sénateurs, des juges, le Conseil Constitutionnel, les Institutions Européennes, la Cour Européenne des Droits de l’homme, il fait ce qu’il peut, et il peut peu.

Admettons … mais il y a un épisode récent de son parcours triomphal que j’ai du mal à avaler : en janvier, au cours d’une conférence sur la sécurité intérieure à laquelle assistait Alice Cordier, la très combattante présidente de l’association Némésis, Retailleau, emporté par un enthousiasme électoral, s’écriait à son attention : « bravo pour votre combat. Vous savez que j’en suis très proche. » Jusque-là, rien à dire. De la déclaration couillue comme on aime, une reconnaissance pour le travail accompli par ces femmes sans peur et sans reproche, bravo monsieur le ministre de toutes les polices, vous en avez dans le calbut… sauf que, devant le « tollé » à gauche, et quelle belle gauche, ainsi le fiché S Raphaël Arnault : « Bruno Retailleau assume ouvertement être d’extrême-droite, il faut le combattre comme tel », ou l’insoumise Clémence Guetté, vice-présidente de l’Assemblée nationale : « voilà comment Retailleau, ministre de l’intérieur, s’adresse à un collectif d’extrême droite violent et raciste », notre ministre Tartarin, reprenant en cela les habits usés jusqu’à la corde de la droite capitularde, de s’aplaventrir, la corde au cou : « je ne suis pas du tout proche de cette association en tant que telle… ils m’ont posé la question sur leur combat qui est contre l’islamisme, contre l’antisémitisme, et bien sûr, je leur ai dit que je partageais ces combats… j’ai vu après que c’était une association qui avait des positions très radicales, qui avait très brutalement d’ailleurs, par exemple, attaqué Valérie Pécresse". Bref, rien de nouveau sous le soleil de la « droite républicaine ». Des rodomontades, les gros yeux, et, quand la gauche siffle la fin de la récré, on se range derrière le maître d’école et on rentre en silence dans la classe de rééducation.

Non, Retailleau ne m’inspire pas confiance. Tenez, vous savez que Philippe de Villiers et lui se sont brouillés il y a une vingtaine d’années. J’ai essayé de creuser : la version officielle était que de Villiers l’aurait viré car il voyait d’un mauvais œil monter dans son fief un rival potentiel. Une version sous-jacente et peut-être complémentaire est aussi fournie par les archives : c’est Retailleau qui aurait quitté de Villiers parce qu’il considérait que les positions de ce dernier sur l’Europe, l’Islam et l’immigration devenaient trop radicales. Vrai ou faux, cela fait quand même réfléchir.
Mais j’espère sincèrement me tromper, et que Bruno Retailleau sera celui qui, six siècles après Jeanne d’Arc, sauvera la France (MDR).